Quelques grammes d'optimisme sur le marché du recrutement des séniors

Décrocher un poste après 50 ans... OUI, c'est possible !
Et avec le sourire, l'envie et le dynamisme en plus. Que du bonheur et deux parties ravies. J'en veux pour exemple le recrutement d'un homme de 62 ans en CDI par l'un de mes clients. Cette finalisation, et le "non-sujet" de l'âge durant ce recrutement, me fait prendre la plume.

C'est aujourd'hui sur le thème délicat du recrutement des séniors que je souhaite m'exprimer. Sujet délicat de mon point de vue, car je touche une population qui se sent rejetée par le marché de l'emploi, démunie face à une période de recherche qu'ils vivent souvent mal, avec une grosse pression sociale et souvent financière.

C'est très régulièrement que nous recevons dans nos bureaux des cadres de plus de 50 ans en recherche depuis plusieurs mois. Face aux difficultés rencontrées, la tendance fait que souvent les chercheurs glissent vers une posture de victime. 
"J'ai été en short-list, mais ils ont choisi un autre candidat plus jeune"
"Personne ne veut recruter un plus de 45 ans"
Les stéréotypes liés à l'âge durant les recrutements sont légions, et évitent de se poser les bonnes questions durant sa recherche d'emploi :
  • Quel est mon savoir faire ?
  • Quel type d'entreprise peut avoir besoin de mes compétences ?
  • Comment faire pour les atteindre ?
  • En temps partagé ?
  • En tant que consultant ?
  • Freelance ?
  • ... ?
Il peut y avoir du vrai. Je ne vous dirai pas le contraire. Mais c'est loin d'être le cas chez tous nos clients. Une entreprise cherche avant tout LA bonne personne qui va lui permettre de répondre à son besoin, de la soulager dans son quotidien, de lui enlever son épine du pied. Et très souvent peu lui importe l'âge de la personne. Ce qui est attendu sont un savoir faire et un savoir être. Et par savoir être, ce qui est attendu est souvent du dynamisme, de l'agilité, de l'autonomie et le sourire !

Est-ce des qualités que l'on retrouve exclusivement chez les jeunes ? Bien sûr que non.
Les entreprises recrutent une personne avec qui elles ont envie de travailler.

Point.
Quel que soit son âge.

Donc l'enjeu est de déterminer où il y a un besoin, puis de donner envie.
Et là, je vous accorde que l'affaire n'est pas simple.

Après avoir fait un travail de mise à plat de ses compétences, de ses points différenciants, de ses atouts, commence une longue période de chasse : cibler les entreprises ayant des besoins (et il est vrai que cela peut s'apparenter à rechercher une aiguille dans une botte de foin).

Les grands groupes sont souvent les plus évidents, car visibles, connus de tous et c'est donc très naturellement vers eux que l'on se tourne pour rechercher un emploi.
Il est toutefois essentiel de ne pas oublier la manne, que constituent les ETI/PME, qui est à explorer. Il est vrai qu'elles sont plus difficiles à identifier, mais ce sont :
  • Les ETI/PME qui ont le plus de besoins,
  • Les ETI/PME qui ont le plus de mal à recruter,
  • Les ETI/PME qui sont friandes de compétences avérées, que l'on trouve chez les séniors,
  • Les ETI/PME qui n'ont pas de grilles, qui peuvent enfermer les salariés.
Aujourd'hui, en 2020, soyez donc certains que les entreprises ont besoin de recruter pour accompagner leur développement. Pour se faire rencontrer l'offre et la demande, il est en fait essentiel de sortir de ses préjugés, de ses craintes, de ses croyances...que cela soit du côté du recruteur ou du chercheur d'emploi.




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